Ce 26 janvier se réunissent les 18 pays qui ont ratifié le Traité constitutionnel européen, pour donner de la voix et défendre leur choix.
Il y a désormais peu de doutes en Europe sur la nécessité de réformer les institutions de l'Union, y compris chez ceux qui ont dit non à la Constitution. A tel point que chacun convient qu'il ne saurait plus y avoir de nouvel élargissement sans réforme préalable des institutions. Une seule exception : le Royaume-Uni, qui caresse toujours l'idée de reprendre sa signature du Traité constitutionnel ou du moins de ne jamais le ratifier. Une vraie certitude : il ne sera pas de l'avant-garde !
C'est donc à un feu d'artifices de propositions que nous allons maintenant assister.
Si le consensus semble se dessiner sur l'objectif d'améliorer la capacité de l'Europe à prendre des décisions et à exister sur la scène internationale, les divergences vont s'accentuant sur les moyens. Certains veulent un traité réduit, d'autres veulent y adjoindre des ajouts. Il y a les adeptes des ciseaux d'un côté et les éternels plumitifs de l'autre. Les seconds ne sont pas les moins dangereux.
Certains n'imaginent pas une réforme sans référendums, d'autres plaident pour un choix parlementaire. Il y a les suivistes de l'opinion d'un côté, influencés par le réel populisme ambiant ; les réalistes de l'autre, prêts, semble-t-il à assumer leurs choix.
La France et les Pays-bas, deux fondateurs, ont placé l'Union européenne en difficulté en se faisant beaucoup de mal. Le professionnalisme déterminé d'Angela Merkel ne suffira pas à les en sortir. Il leur appartient de faire preuve d'imagination et de raison, mais aussi de courage et leurs partenaires devront montrer beaucoup de compréhension. Ce n'est pas impossible mais les temps électoraux ne seront pas les plus propices.
Jean-Dominique Giuliani (http://www.jd-giuliani.org) est président de la Fondation Robert Schuman (http://www.robert-schuman.eu